- Nez
- riche, étoffé. Impressionnant de profondeur, le premier nez est exotique (mangue, goyave, kaki), magnifiquement pétrolifère, rancioté (abricot, pêche de vigne), miellé (tilleul, bruyère) et balsamique (vinaigre de xérès). À l’aération, des fruits rouges et noirs (framboise, mûre) se posent à la circonférence de la palette aromatique. Il y a également des kiwis, des litchis et des oranges sanguines. Magnifique. De plus en plus réglissée, la comparaison avec un xérès oloroso de haute lignée, salin à souhait et légèrement liquoreux s’impose. Quelle fraîcheur ! On a alors des notes de banane flambée, de gelée de coing et de réglisse cacaotée.
- Bouche
- vive, dynamique. Merveilleusement herbacée, l’attaque en bouche est minérale (schiste, basalte). Puis, des figues et des dattes sèches déversent leurs saveurs sucrées sur la langue. Simultanément, de la vanille bourbon, des épices douces (cardamome, cannelle) et des fleurs de géranium imprègnent fortement le pourtour du palais. En milieu de bouche, des éclats de chocolat, du gingembre râpé et de la concrète d’iris recouvrent de leurs parfums capiteux la palette gustative. Cette triple influence n’entame en rien le caractère extrêmement frais et juteux (orange, mangue) de la fin de bouche.
- Finale
- longue, soyeuse. Très caressante, l’entame de la finale fait preuve d’un exotisme effréné (passion, mangue, kaki, goyave). Dans la foulée, des saveurs acidulées d’orange sanguine et liquoreuses de sucre de canne se partagent l’intégralité du palais. La fin de bouche nous renvoie en Andalousie où un maître de chai extrait avec sa venencia d’un tonneau d’oloroso un liquide aux couleurs orangées et cuivrées absolument magnifiques. Le verre vide est concentré à l’extrême (datte, mûre cuite, concrète d’iris etc…).