Fondée en 1815, Ardbeg possède de nombreux fans inconditionnels à travers le monde. Ce sont ses whiskies tourbés pleins de fougue qui sont à l'origine de ce phénomène. Chose rare, ce whisky de 2001 est un embouteillage indépendant ( réalisé par Atom Brands) . Son caractère bien trempé ravira les dégustateurs chevronnés. Il s'agit en outre d'une édition spéciale pour La Maison du Whisky.
Une précision aromatique remarquable, une efficacité redoutable !
Expert
Fruits blancs
Pétrolifère
Agrumes
Céréales
Poisson fumé
Médicinal
Nez
Vif, acéré. Au premier nez, une tourbe enracinée (gentiane), herbacée (genièvre), citronnée, fumée et de plus en plus terreuse surgit littéralement du verre. À l’aération, du foin coupé, des fruits jaunes (pomme, poire), du lait de coco et du miel d’acacia procurent plus de douceur et d’onctuosité à la palette aromatique. Celle-ci est ponctuée par des parfums exotiques (ananas, goyave), céréaliers, cendrés (feu de cheminée) et empyreumatiques (grésil, gasoil) d’une grande distinction.
Bouche
Riche, onctueuse. En attaque de bouche, une tourbe grasse, huileuse et gorgée de sels minéraux, d’iode et de saveurs animales (poisson fumé) prend immédiatement possession du palais. En milieu de bouche, des agaves libèrent un jus délicieusement sucré et terreux. Des odeurs de pétrole apparaissent mais la fraîcheur s'invite dans les débats avec des citrons frais Quelques fleurs blanches (lilas, œillet) parfument la toute fin de bouche.
Finale
Longue, soyeuse. Évoquant la tarte au lait , l’entame de la finale est d’une douceur particulièrement rafraîchissante. Puis, les notes de poissons fumés reviennent au sein d'une ambiance marine. Mentholée et médicinale, l'arrière-bouche est fraîche et amène son lot de tourbe, de céréales et d'agrumes.
Origine et fabricationArdbeg la Rebelle
Vous avez dit "tourbé"?
À la fin du XIXe siècle, Ardbeg était devenu un lieu de prédilection sur la côte sud d'Islay. Fondée en 1815 par la famille McDougall, le site était devenu une petite communauté avec des logements, des serres, un terrain de bowling et une école pour 100 élèves. La raison de son succès était liée à la popularité croissante des assemblages et à la nécessité pour la plupart d'entre eux d'être imprégnés d'une certaine fumée. Cependant, lorsque la guerre et la dépression économique ont frappé le marché des blends dans les années 1920, celui-ci a connu des difficultés. Ce ne devait pas être la dernière fois. La famille Hay, qui avait pris la licence en 1853, l'a ramenée à la rentabilité avant que sa participation ne prenne fin dans les années 1920, la famille Lawson prenant le relais avant que DCL et le Canadien Hiram Walker n'acquièrent des parts minoritaires importantes en 1959. Hiram Walker en a pris le contrôle total en 1979, rachetant les 50% de DCL pour 300 000 livres sterling, et les parts de tous les autres actionnaires en même temps. Les blends étaient de nouveau à la mode et, pour compenser la baisse de la demande de malt fumé, une marque non tourbée (Kildalton) a commencé à être produite. En 1997, elle est achetée par Glenmorangie, qui a payé 7 millions de livres sterling pour la distillerie et le stock - ou ce qu'il en restait. À cette époque, Ardbeg s'était forgé la réputation de single malts culte. La tâche de Glenmorangie consistait donc à la fois de gérer les attentes, d'écouler le stock restant et de commencer à recréer la marque.