Tout comme le 10 ans, cette version de Benromach est un savant mélange de fûts de premier remplissage (bourbon et sherry). Il s'agit de la version la plus âgée de la gamme régulière de la distillerie qui est située dans le Speyside.
Une grande douceur et beaucoup de choses à raconter
Connaisseur
Herbes aromatiques
Chocolat
Agrumes
Fruits rouges
Fruits séchés
Epices douces
Nez
Ample, ferme. D’emblée, le style affirmé et droit de Benromach éclate au grand jour. Avec une simplicité qui sonne comme une évidence, ce 15 ans fait preuve d’une maturité resplendissante. Le sherry apporte son lot d’agrumes, de bananes séchées ainsi qu’une certaine salinité et du chocolat noir. Les fûts de bourbon l’agrémentent de notes vanillées et épicées (poivre, muscade). L’ensemble est très harmonieux et d’aspect « old style ».
Bouche
Complexe et cependant avenante. Plus légère que le nez ne pouvait le laisser supposer, son attaque se révèle particulièrement fruitée. Très vite, la magie du bois s'opère avec des épices qui assurent un tempo effréné. On trouve du poivre noir, du gingembre et de la noix de muscade. La fin de bouche est pâtissière à souhait (Pim's à l'orange, dessert à l'avoine). On décèle également des fruits rouges (griottes)
Finale
Longue, dynamique. Une très légère trace de tourbe et de fumée (cendres) confine au boisé. Des fruits secs ( datte) confirment cette évolution vers plus d’aridité. Elle se prolonge sur des notes de fruits à noyau (cerise noire, pruneau). La rétro olfaction qui oscille entre le bois précieux et l’orge maltée se montre également par intermittence gourmande.
Origine et fabricationLa tradition du Speyside
L'histoire de Benromach vient en deux parties distinctes. Cette distillerie basée à Forres était une autre de ces nouvelles constructions de la fin du 19ème siècle, construite sur une terre loué à un géant oublié du commerce du whisky, Alexander Edward. La construction commença en 1898, mais la distillerie ne produisit pas de whisky avant 1900. Sa production fut intermittente à partir de là, avec la distillerie passant à travers de nombreuses mains: Macdonald Greenlees, Joseph Hobbs, National Distillers of America et, finalement, DCL. Le géant de l'industrie la fit fonctionner jusqu'en 1983, quand elle fut fermée. Après 11 ans de silence - pendant lesquelles l'intérieur fût cannibalisé pour pièces par Diageo - elle est achetée par Gordon et MacPhail. Le groupe pose alors ce qui sera effectivement une nouvelle distillerie dans la coquille d'une vieille. Il fallut au groupe 5 ans d'essais avant que le premier spiritueux soit fabriqué.
Année de fondation
1898
Capacité de production
135 000
Nombre d'alambics
2
Fun fact
En 1998, la distillerie fut honorée de la visite du Prince Charles pour sa réouverture.