Sorti à l'occasion de l'Ardbeg Day 2018, il s'agit d'une nouvelle expérimentation du maître distillateur Bill Lumsden. Il a utilisé pour l'occasion des fûts de bourbon et des fûts de vins fortement bousinés. Ils sont si intensément brûlés que des rainures (grooves en anglais) se forment à la surface du bois...
Un whisky qui porte bien son nom : il ne tient pas en place
Amateur
Agrumes
Fruits rouges
Epices fortes
Médicinal
Fumée
Pétrolifère
Nez
On a une tourbe qui emprunte le chemin du bois toasté et qui vient avec des notes médicinales, des herbes de Provence ou encore des tendances goudronneuses. Des oranges confites, du sucre roux et un peu de confiture de cerise sucrée. Malgré tout, l’ouverture semble apporter plus de fruits rouges et d'épices (poivre, girofle).
Bouche
La texture est douce et la dimension sucrée porte bien les saveurs. La fumée est accompagnée de liqueur d’orange. On passe alors sur du baume du tigre et les arômes de cerise. La réglisse, les touches carnées et le piment sont également de la partie.
Finale
On a une bonne persistance. On a un peu plus de narguilé, de l’orange, et des cerises bien sucrées. L’arrière-bouche reprend des notes plus caoutchouteuses et goudronnées mais aussi un peu de paprika et de pop-corn.
Origine et fabricationArdbeg la Rebelle
Vous avez dit "tourbé"?
À la fin du XIXe siècle, Ardbeg était devenu un lieu de prédilection sur la côte sud d'Islay. Fondée en 1815 par la famille McDougall, le site était devenu une petite communauté avec des logements, des serres, un terrain de bowling et une école pour 100 élèves. La raison de son succès était liée à la popularité croissante des assemblages et à la nécessité pour la plupart d'entre eux d'être imprégnés d'une certaine fumée. Cependant, lorsque la guerre et la dépression économique ont frappé le marché des blends dans les années 1920, celui-ci a connu des difficultés. Ce ne devait pas être la dernière fois. La famille Hay, qui avait pris la licence en 1853, l'a ramenée à la rentabilité avant que sa participation ne prenne fin dans les années 1920, la famille Lawson prenant le relais avant que DCL et le Canadien Hiram Walker n'acquièrent des parts minoritaires importantes en 1959. Hiram Walker en a pris le contrôle total en 1979, rachetant les 50% de DCL pour 300 000 livres sterling, et les parts de tous les autres actionnaires en même temps. Les blends étaient de nouveau à la mode et, pour compenser la baisse de la demande de malt fumé, une marque non tourbée (Kildalton) a commencé à être produite. En 1997, elle est achetée par Glenmorangie, qui a payé 7 millions de livres sterling pour la distillerie et le stock - ou ce qu'il en restait. À cette époque, Ardbeg s'était forgé la réputation de single malts culte. La tâche de Glenmorangie consistait donc à la fois de gérer les attentes, d'écouler le stock restant et de commencer à recréer la marque.